Le jardin-terasse du château

Elenwë était étonné du pouvoir que pouvait avoir Lix. Elle s'en doutait un peu mais le fait de se le faire confirmer était étonnant.

- Merci Lix de m'avoir dit cela. En ce qui concerne mon père et Luria, vous avez en effet raison. Mon père ne serait pas content d'apprendre que quelq'un a fouillé dans son bureau, même si cela n'a pas été fait dans de mauvaises intentions. Mais il vaut mieux ne rien lui en dire pour l'instant, vous avez raison.

Lix sourit à la jeune femme, heureux que celle-ci ne l'ai t pas rejeté lorsu'il lui avait avoué qu'il savait lire dans les pensées des autres.

"Demain, Gente Damoiselle, faîtes vous quelque chose de spécial. J'aimerais retourner sur la plage où nous nous sommes rencontrés pour la première fois. Je dois revoir mon ami, Furtif le dauphin. Je m'inquiète aussi un peu pour lui. Désirez-vous m'accompagner demain ?"

Il sourit à sa nouvelle compagne avant d'entendre le son de sa réponse.

Elenwë était encore un peu sous le choc du fait que Lix savait lire dans les pensées. Même si elle s'y attendait plus ou moins et qu'elle n'en voulait pas à Lix, cela l'étonnait quand même. Avant de répondre à sa question, elle voulut lui en poser une autre.

- Mais alors Lix, j'y songe !! Vous saviez que nous allions nous rencontrer, vous et moi ? Vous arrive-t-il parfois de de ne pas chercher à savoir l'avenir ou à lire dans les pensées des autres, ou le faites-vous automatiquement à chaque fois ?

Elenwë espérait ne pas avoir posé une question trop indiscrète à son compagnon. Elle espérait ne pas le vexer en demandant cela.

"Euh... commença Lix en ne sachant pas trop par quoi commencer pour répondre à la question de Elenwë. Il faut que vous sachiez ceci, Elenwë : on ne peut prévoir vraiment l'avenir ou tout ce qui va se passer ensuite, car le temps évolue souvent, prend des directions auxquelles on ne s'attend pas. C'est nous-même qui construisons notre destins ni le Créateur ni les prophéties ni les dieux. Il m'est arrivé de prévoir tant de choses, de me dire si cela va arriver un jour. Je me suis même vu un jour en train d'embrasser une belle demoiselle dont les milles parfums émanaient de sa silhouette si élancée, si gracile, si parfaite. Au bout d'un moment je me suis demandé qu'elle était cette vision si étrange qui avait parcouru mon esprit. Peut-être que quelque part, sur terre, quelqu'un m'attendait et voulait me connaître et m'accepterait malgré ma magie que je qualifie la plus noire possible. Alors, j'ai fait en sorte de retrouver cette personne qui m'aimerait et ce chemin m'a mené jusqu'à la plus belle personne que j'ai jamais rencontrée, autrement dit vous-même Elenwë. Cependant, n'allez pas imaginer que tout ce chemin que j'ai parcouru était si simple, si facile. Non, j'ai dû supporter les sacarsmes des gens, me battre pour me faire respecter d'eux, m'enfuir de chez mes parents, affronter de nombreuses créatures. A cause d'une vision permanente que j'ai eu depuis l'âge de mes dix ans. Quant à lire dans les pensées des autres, je le fais quand cela devient nécessaire...

Lix s'arrêta et se demanda ce qu'Elenwë penserait de son discours.

Elenwë sourit. Elle était soulagée de la réponse que venait de lui faire Lix. Elle n'avait en effet pas envie que Lix cherche à savoir tout d'elle avant qu'elle l'ait pensé. Donc le fait qu'il ne cherche à lire dans les pensées des autres que quand cela était nécessaire la rassurait.

- Ce que vous avez dit me rassure Lix, le fait que vous ne cherchiez pas obligatoirement à lire dans les pensées des autres. Et quant à la personne que vous avez vu en songe et qui vous aimerait un jour, je suis ravie que ce soit moi. Merci Lix.

La jeune Elfe s'approcha de Lix et l'embrassa fougueusement et elle resta dans ses bras.

"Je respecte ton intimité et celle des autres également, ma petite étoile. Jamais je ne chercherai à te faire du mal ni à te blesser ni à quel genre que ce soit. Je suis né pour t'aimer et rien d'autre ne compte pour moi.", déclara Lix en berçant Elenwë dans ses bras. Si tu savais que je viens de rencontrer l'Elfe la plus belle de tout l'Univers. Et que je suis heureux de l'avoir dans mes bras, serrée contre moi, contre mon corps. Merci à toi de me porter autant d'attention, ma chérie."

Aussitôt après s'être exprimé, il embrassa Elenwë avec douceur et passion.

Elenwë avait un peu été étonnée que Lix se mette à la tutoyer mais l'effet de surprise passé, cela lui plut et elle lui sourit.

- Merci mon doux Lix, ce que tu dis me fait énormément plaisir. Je bénis le moment de notre rencontre.

Elenwë se mit à regarder celui qu'elle aimait, elle était vraiment contente d'être avec lui malgré ce qu'en pensait Luria.

Lix étreignit Elenwë dans ses bras et lui murmura à l'oreille un mot étrange qu'elle seule pouvait entendre. D'ailleurs, ce mot n'était pas trés compliqué à le deviner car la plupart des amoureux le déclarait lorsqu'ils trouvaient ou tombaient sur la bonne personne. Et après avoir lui murmurer les trois mots magiques, il lui proposa d'une voix normale :

"Demain, j'aimerais qu'on aille faire une petite ballade à l'endroit où la Divine Providence nous a fait croiser. J'aimerais te présenter mon ami, si tu veux bien."

- Ton ami ? Ha oui ? Je serais ravie de connaître quelqu'un que tu apprécies beaucoup ? Comment s'appelle ton ami ? J'espère qu'il m'appréciera aussi. Et puis retourner à l'endroit où nous nous sommes connus sera superbe. J'en rigolerais, je rigolerais de ma bêtise qui m'a empêché de me servir de mes pouvoirs pour tuer le serpent mais remercierais la Providence qui m'a fait rencontrer quelqu'un de formidable.

"En fait, c'est un dauphin magnifique que j'ai rencontré en naviguant vers l'île du Crépuscule. Il se prénomme Furtif. J'ignore pourquoi je l'ai baptisé comme cela, déclara Lix. Parfois, il suffit qu'un malheur arrive pour qu'on rencontre son bonheur, ajouta t-il en fixant le regard d'Elenwë.

Elenwë baissa les yeux en sentant Lix la fixer. Elle était intimidée de sentir son regard posé ainsi sur elle. Mais elle releva assez rapidement la tête et le regarda, encore un peu écarlate mais souriante. Elle se sentait maintenant un peu fatiguée car la journée avait été mouvementée.

- Lix ? Je vais aller me coucher. Je suis fatiguée. Je vais te montrer ta chambre pour cette nuit. Je ne pense pas que mon père m'en veuille d'avoir pris cette décision, celle de t'autoriser à dormir ici pour ce soir.

Lix allait pour la première fois de sa vie dormir sur un vrai lit, tout aussi confortable que douillet.

"Moi aussi, je me sens épuisé. Mais je tiens pas trop à te déranger, à déranger ta famille, si jamais il manque de place de ce splendide château. Et puis, j'ai toujours eu l'habitude de dormir sur un sol ferme et inconfortable."

- Ne t'inquiète pas, la place, ce n'est pas ce qui manque ici. Même si en ce moment, nous avons pas mal d'invités qui sont en visite chez nous. Nous avons plus de 20 chambres disposnibles à part celles qui sont occupés en permanence. Donc tu n'as pas à t'inquiéter de savoir s'il y a de la place pour toi ou pas, Lix. Mais si tu préfères que je fasse demander à mon père s'il est d'accord pour que tu restes ici pour cette nuit ou pour que je le cherche afin de lui demander si tu peux rester, je comprends.

"Tu es sa fille, héritière du Roi et Damoiselle protectrice de l'île du Crépuscule. Je pense que ton père partagera ton avis si tu veux que je passe la nuit dans ce splendide château Et puis, je n'ai point l'intention de m'éloigner de toi, ma chérie."

Après tout, le Roi était peut-être occupée avec quelqu'un d'autre à cette heure-ci. Une jeune femme dont il était en train de tomber amoureux. Mais ce qui se passait entre le Roi et cette jeune demoiselle ne le regardait absolument pas. Il sourit à Elenwë et se tint prêt à la suivre n'importe où il fallait.

- Oui, je le pense aussi. Mais je préfère quand même qu'il soit au courant que je t'invite à dormir ici cette nuit. Allons voir dans les couloirs pour voir si on le trouve sinon on le cherchera ailleurs afin de lui demander si tu peux rester ici ou pas cette nuit.

Elenwë sourit à Lix et l'embrassa sur la bouche.

(hj : si t'es ok, place nos persos dans les couloirs afin d'essayer de trouver le Roi)

Le roi prit la main de sa charmante compagne et tous deux se retrouvèrent sur la terrasse de la chambre d'Inei. Puis, d'un geste doux, il posa son bras autour du cou de la jeune elfe et lui fit un sourire empli de tendresse.

"Toute ma vie, petite fée, j'ai vécu ici. Mon père, lui aussi, était Roi. Et je me sentai heureux comme un poisson dans l'eau sur cette île majestueuse et verdoyante, jusqu'à ce qu'un jour, mon épouse meurt. Me retrouvant seul au monde, j'étais perdu comme un enfant abandonné. J'ai laissé lîle seule, sans mes pouvoirs. Elle aurait pu sombrer dans l'esclavage et dans l'oubli. Mais j'avoue que certains habitants ont été bien plus courageux que je ne l'étais. Dieu merci ! Sinon, personne ne vivrait heureux et libre. Et un jour, je pars faire un petit voyage tranquille sur le continent. Je décide de visiter un orphelinat et là, je rencontre une superbe Elfe, Elenwë qui deviendra ma fille adoptive. J'ai craqué sur elle, car elle a rayonné ma vie comme un astre céleste. Et bien que parfois, elle soit exaspérante et énervante, je la considère comme une fille chère et précieuse", raconta t-il d'une voix douce et posée.

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- Je comprends Sire, que vous aimiez votre fille, mais ne m'en voulez pas si moi, pour l'instant, je ne l'apprécie guère. Non pas parce que j'ai quelque chose contre elle, au contraire, j'aimerais beaucoup faire sa connaissance. Mais c'est elle qui semble avoir un grief contre moi. J'irais lui parler Sire avec votre persmission.

Inei s'était exprimée un peu timidement en disant tout cela, et en regardant le Roi dans les yeux, espérant qu'il accepte ce qu'elle demandait, qu'il ne soit pas contre qu'elle aille parler à Elenwë.

Le Roi prit Inei dans ses bras, l'embrassa sur la joue et lui dit tendrement :

"J'accepte ta requête, ma petite fée. Mais pour l'instant, tu ne pourras pas lui parler. Elle est sortie avec son nouvel ami, Lix et je crois qu'elle reviendra dans la soirée."

Il lui sourit puis la serra dans ses bras.

"J'espère que tu vas apprécier notre petit déjeuner et que tu as faim, ma belle."

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Inei approuva ce que venait de lui dire le Roi au sujet de sa fille adoptive. Puis celui-ci parla du petit déjeuner.

- Oui, Majesté, je suis prête à manger. De plus, cela fait plusieurs heures que je n'ai rien dans le ventre donc je mangerai avec appétit. Mais heuuuuuu, dit-elle timidement, serait-il possible de me faire goûter quelques spécialités de l'Île ou pas, comme petit déjeuner ?

Inei espérait ne pas avoir vexé le Roi en lui demandant cela, elle savait que ce n'était pas trés poli de demander cela, et elle s'en voulut aussitôt une fois la question posée mais espéra que le Roi ne le prendrait pas mal.

"Tu auras tout ce que tu voudras, petite fée. Mais le matin, en général, on mange surtout des fruits exotiques, du café ou du lait, avec des croissants, du pain au chocolat, du pain avec du beurre," annonça le Roi d'un ton cordial.

Il proposa à la jeune femme de s'asseoir à la table et ensuite s'attabla également. Ce matin, il était heureux d'avoir pour lui tout seul, la plus belle femme de tout l'univers. Et chaque fois qu'il la contemplait, il pouvait admirer dans son regard toute la tendresse et la timidité de sa bien-aimée.

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Inei était émue, le Roi s'était mise à la tutoyer depuis quelques instants. Et puis, il était si attentionné avec elle.

- Merci Majesté, merci de prendre autant soin de moi. C'est quelque chose de si nouveau pour moi, je n'y suis pas habitué, rajouta-t-elle un peu timidement. Des fruits exotiques le matin ? Je n'en ai encore jamais mangé au petit déjeuner et je suis loin de connaître tous les fruits exotiques mais ce doit être bon et plein de vitamines pour bien commencer la journée.

"Mais c'est un plaisir de s'occuper de toi, ma chère petite fée. C'est toujours un véritable plaisir de prendre soin de la personne qu'on aime le plus au monde, déclara le Roi en caressant les mains de la jeune elfe.

Puis il lui sourit une nouvelle fois. Tout était si calme, si parfait, si reposant. Face à lui, la plus femme du monde était attablée pendant qu'elle lui avouait qu'elle n'avait jamais mangé de fruits exotiques de sa vie, au petit déjeuner.

"Tu verras, c'est si délicieux."

Un valet arriva et déposa un plateau argenté contenant des letchis, des bananes, des papayes, de la pastèque, des mangues, des goyaviers, des goyaves, des grenades et toutes sortes de fruits exotiques dont le dont était si intense, si doux, si sucré, si bon.

"Sers-toi, ma belle. Honneur à mon invitée et à ma bien-aimée."

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Inei admira pendant quelques secondes le beau plateau argenté composé de dizaines de fruits exotiques, le tout formant un très beau assortiment de couleurs. Elle hésita avant de se servir, par timidité entre autres. Puis elle regarda le Roi, lui sourit timidement et regarda de nouveau le plateau de fruits où elle prit deux letchis pour commencer. Elle les mangea et trouva cela merveilleux au niveau du goût.

- Merci Majesté, c'est si bon.

Le Roi fit un sourire gracieux à sa jeune invitée, ravi de découvrir qu'elle appréciait ce petit moment partagé en sa compagnie.

"Mange... Nous avons tout le temps devant nous pour profiter de cette belle journée avec un soleil parmi tant d'autres soleils. Et cet autre soleil, je l'ai devant mes yeux. Mange, ma belle petite fée."

Puis, lui aussi, se servit. Une grappe de letchis dans la main et les mangea une à une.

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- Merci Majesté, dit Inei, qui devait être rouge comme une tomate, tellement il l'intimidait.

Elle sourit, puis prit un fruit de la passion. Elle en avait déjà mangé une ou deux fois et avait bien aimé. Elle se mit donc à le manger avec beaucoup de plaisir. Elle constata qu'il était très bon, meilleur que ceux qu'elle avait déjà eu l'occasion de manger.

- Sire, dit-elle entre deux bouchées, d'où viennent ces fruits exactement ? De l'Île je suppose, mais ce sont des paysans qui le cultivent dans les environs, alors ?

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