Le jardin-terasse du château

Thierry, serrant toujours Aziza dans ses bras, avait senti qu'elle allait maintenant un peu mieux. Elle ne l'avait pas rejeté quand il l'avait prise dans ses bras, ce dont le jeune garçon avait eu un peu peur l'espace d'un instant. Thierry ne cherchait pas du tout à profiter de la situation mais simplement à remonter le moral de celle qu'il aimait. Il était donc content qu'elle aille un peu mieux. Tout d'un coup, il sentit comme quelque chose de bizarre en lui : comme si quelqu'un cherchait à lui parler à l'intèrieur de lui-même ou plutôt comme si quelqu'un cherchait à lui transmettre ses pensées. Il comprenait que c'était Aziza qui utilisait certainement un de ses pouvoirs et il savait donc que la jeune fille pensait maintenant à quelque chose d'agréable, au chant du phénix.

- Je ne savais pas que tu avais aussi ce pouvoir-là Aziza ! lui murmura-t-il à l'oreille.

Thierry fut soudain un peu inquiet pour sa jeune amie dont il était de plus en plus amoureux et qu'il avait de plus en plus envie de protéger.

- Tu sais Aziza, finit-il par dire, serrant toujours la jeune fille dans ses bras, je pense qu'on ne fait mal aux gens que si on souhaite vraiment leur faire mal, s'il y a de la haine en nous. Il arrive de faire mal à quelqu'un par accident parfois, mais le mal est moindre si cela n'a pas été volontaire. Et je ne pense pas que tu souhaites faire mal à ta petite soeur, à ta mère ou encore me faire mal.

- C'est gentil de me parler comme cela Aziza, mais t'inquiète pas, je suis en train d'apprendre à me défendre comme tu le sais, et bientôt, c'est moi qui te protègerai comme il se doit. Parole de Chevalier ! Ajouta-t-il, très déterminé.

Thierry n'était pas encore tout à fait un chevalier car il luir restait beaucoup de choses à apprendre d'ici là, mais il avait l'ambition de le devenir, il le souhaitait vraiment ! Aziza avait énormément changé depuis quelque temps avec lui. Il lui arriverait peut-être encore de se moquer de temps en temps de lui, mais Thierry savait maintenant que la jeune fille l'aimait et il l'aimait aussi.

"Parole de chevalier ! Hé ben, dis donc ! La sorcière et le chevalier se protègent et s'aiment réciproquement. C'est avec joie que j'accepte ta protection, mon petit Thierry chéri. Si un jour, Tu as besoin de moi pour trouver quelque chose qui te plaît, comme par exemple, dénicher là-haut, au Piton Enneigé, l'Epée Etoilée."

Aziza s'arrêta. Elle se demandait si Thierry connaissait cette légende qui entourait cette épée si magique.

(HJ : fais comme si, Thierry ignorait cette légende )

(hj : vi vi, c'est ce que je pensais faire )

Aziza avait parlé d'une Epée Etoilée... Au Piton Enneigé.... Thierry, depuis qu'il était là, avait vaguement entendu parle de ce Piton qui culminait assez haut mais personne ne lui avait encore parler de l'Epée Etoilée. Il décida donc d'en savoir plus là-dessus, en espérant qu'Aziza soit d'accord pour le renseigner.

- Mais de quoi tu parles Aziza ? C'est quoi exactement cette Epée Etoilée ?

"Tu ne connais pas la légende de l'Epée Etoilée ? répéta Aziza, surprise. Pourtant, tous les habitants connaissent cette légende. L'Epée étoilée appartenait jadis au Roi Richard. Eh oui !, fit-elle en voyant le regard rond de Thierry. En servant magistralement de cette épée forgée par les Elfes et ensorcelée par les Magiciens, le Roi repoussa avec stratégie et talent les sbires d'Ephaïstoséles. Toute la puissance était incrustée dans cette lame effilée, toute la sagesse du Roi également. C'était dingue. Avec cette épée, il parvenait à détourner les mauvais sorts des mages noirs. Et dès que la guerre fut terminée, la liberté de l'île n'étant plus menacée, Richard décida de sceller l'Epée dans une roche au sommet du Piton Enneigée avec un sort et une prophétie étrange : Seul celui qui possède un coeur de neige parviendra à détenir l'épée qui jadis appartenait au Roi. Et avec cette épée, son véritable pouvoir sera sagesse et loyauté."


Aziza, souriant à Thierry, attendit de voir comment ce dernier allait réagir

Aziza apprécia ce moment où le fils prenait son père pour un héros. C'était vraiment touchant à admirer les yeux éblouis de joie de Thierry.

"Oui. Personne n'est parvenu à arracher de la pierre l'Epée Etoilée. On attend avec impatience celui qui le coeur pur. Peut-être que c'est toi, Thierry. Enfin, à mes yeux, tu es l'être le plus pur que je n'ai jamais rencontré. Ta sagesse et ta loyaute t'appartiennent, mon chéri."

Aziza sourit. Bientôt, Thierry s'empourprerait face au compliment sincère de sa jeune amie.

(hj : hi hi gagné)

Cela faisait de nombreuses minutes que Thierry n'avait pas rougi mais au nouveau compliment que venait de lui faire Aziza, il se mit à rougir très fort

- Merci... Merci de me dire ça Aziza, c'est gentil !

Il avait un peu bégayé mais se reprit dans la suite de sa phrase. Il arrivait à maîtriser un peu plus ses rougeurs qu'avant, notamment grâce à Aziza.

- Je ne pense pas que ce soit moi, tu sais ! Je ne pense pas avoir le coeur si pur que ça et en plus, je ne sais même pas où est ce Piton et puis, ça doit être dur de monter là-haut !

Thierry sourit, un peu gêné cependant de la grande confiance que lui portait sa petite amie et aussi parce que celle-ci venait de l'embrasser par deux fois et était sur ses genoux.

- D'accord ! Je veux bien aller là-bas ! Mais je ne sais vraiment pas si c'est moi qui aurai l'épée, je ne suis pas encore un chevalier ! Mais on verra ! Quant au fait d'y aller sans marcher, l'idée me tente bien car je ne sais pas si nous pourrions aller là-bas à pied tellement ça doit grimper !

Le jeune garçon embrassa Aziza, la regarda dans les yeux, lui sourit puis ajouta.

- Ceci dit, ma belle Aziza, je suis quand même fatigué de notre journée mouvementée. Si cela ne te fait rien, je vais aller me coucher d'accord ? On se retrouve demain. Et ne passe pas la nuit à chercher une idée pour nous amener au Piton. Dors aussi, ajouta-t-il en souriant.

Aziza avait déjà sa petite idée pour se rendre au Piton Enneigé. Mais elle n'était pas sûr si cela marcherait, vu que de créer un objet volant s'avérait pas très facile. Dans la nuit, peut-être, elle essayerait d'en imaginer un.

Aussi, elle était fatiguée. Elle avait passé une belle journée en la compagnie de Thierry. Lorsque ce dernier lui embrassa une nouvelle fois, elle lui caressa une nouvelle fois le visage.

"Ne t'en fais pas, mon chéri. Je dormirai comme une princesse dans un royaume enchanté," déclara t-elle en lui faisant un clin d'oeil.

Thierry sourit au clin d'oeil de sa bien-aimée puis mit la main devant sa bouche pour baîller.

- Excuse-moi, dit-il quand il eut baîllé. Mais je suis fatigué, je vais aller me coucher ma chérie. On se retrouve demain ?

Il la prit de nouveau dans ses bras et l'embrassa sur la bouche en attandant sa réponse avant de partir.

"Moi aussi, je me sens épuisée. Demain, nous aurons toute la journée pour se revoir et parler, ajouta t-elle dès que Thierry l'eut embrassée. Tu veux que je te raccompagne jusqu'à ta chambre, demanda t-elle, rougissante.

Elle n'avait jamais vu comment était la chambre de Thierry. Et puis, elle voulait l'accompagner jusqu'à chez lui car elle n'était pas trop pressée de revoir sa mère.

- Oui, si tu veux, dit Thierry un peu timidement en réponse à la question qe venait de lui poser Aziza. C'est vrai que tu ne l'as pas encore vu ma chambre ! Au début, ce n'était qu'une chambre d'invité pour moi mais maintenant, c'est devenu ma chambre à part entière... Elle est très jolie ! Viens ! Allons-y !

Thierry prit la main de la jeune fille et tous deux quittèrent le jardin du château.

(hj : je poste dans la chambre de thierry)

Inei rougit de nouveau légèrement en voyant que le Roi ne lui en voulait pas qu'elle ait eu cet élan spontané. Mais elle reprit rapidement ses esprits et sourit à la proposition du Roi d'aller se promener tous les deux en ville.

- Oui, Ri...Richard, je veux bien, cela me ferait vraiment très plaisir ! Du moment que... que je suis en votre compagnie, je suis heureuse, la plus heureuse des femmes !

Et tous deux quittèrent donc le jardin du château pour aller faire un tour en ville en tête-à-tête.

(hj : suite dans les rues de la capitale)

Aziza était en train de se promener dans le jardin immense du château lorsqu'elle vit le Roi adosser au tron d'un cocotier. Elle l'observa pendant un long moment et découvrit que ce dernier avait l'air abattu. Elle eut envie de lui parler, de lui demander ce qui n'allait pas mais n'osa pas trop se mêler de ses affaires. Toutefois, elle désirait lui parler sur un sujet qu'elle appréciait énormément : Thierry Wilson. Elle prit la direction du roi et lui dit sur un ton poli, sourire aux lèvres.

"Bonjour, votre Majesté. Je ne vous dérange pas ?"

Quelle question idiote ! Bien-sûr qu'elle le dérangeait. Cela se voyait. Le Roi était perdu dans ses pensées, abattu et malheureux.