Une maison isolée...

Lalia, à sa première arrivée sur l'Île avait repéré une petite Maison isolée pas loin de Villombragé, qui était isolée et bien abritée des regards indiscrets avec le strict minimum au niveau confort mais suffisant pour une personne seule. Elle était entourée de buissons épineux. Lalia aborda dans une crique avec Inei qui n'avait pas essayé d'enlever son bandeau des yeux. Toujours sous l'apparence du Roi, Lalia prit la main de la jeune Elfe et déposa un baiser dans son cou. Puis elle se dirigea vers la petite maison. Une fois dedans avec Inei, Lalia lui enleva le bandeau des yeux.

- Voilà Inei, dit-elle sous la forme du Roi, vous êtes arrivés à destination, c'est ici que je voulais vous emmener.

Là, Lalia changea de ton et prit un ton plus méchant, un ton haineux.

- Mais vous êtes dans un endroit d'où vous ne pourrez pas vous échapper ! Ehehh ! Votre prison est dorée ma chère Inei car je ne suis pas le Roi en vérité !

Et là, Lalia reprit sa forme de femme.

- J'avais pour mission de vous enlever, j'ai mené ma mission à bien ! Ehehh ! Et n'essayez pas de vous échapper d'ici ! Cela ne servirait à rien ! Cette maisonnette est protégée par de puissants sortilèges, par des buissons épineux et le sera bientôt protégée par un boa... Ehehhh se mit à éclater de rire Lalia dans un rire démoniaque. Je vais maintenant vous laisser ici, Inei ! Tous les jours, un Gobelin viendra vous porter à manger et à boire ! Une fois par jour ! Ce sera un repas équilibré, je ne souhaite pas votre mort ! Du moins pas pour l'instant !

Lalia éclata de nouveau de rire de façon démnoniaque, puis sortit de la petite Maison, qu'elle se chargea de protéger par les sorts. Quelques centaines de mètres plus loin, elle vit un serpent et lui parla en lui disant d'aller vers la petite maisonnette et d'y surveiller la prisonnière qui était à l'intèrieur, se chargeant de la surveiller si elle cherchait à fuir. Le serpent fila aussitôt comme le lui avait ordonné Lalia puis elle partit en direction de Villombragé.

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Inei n'avait eu aucune idée de l'endroit où le Roi l'amenait jusqu'à ce que celui-ci lui retire le bandeau et qu'elle se retrouve dans une Maison. Faisant tout à fait confiance au Roi, elle n'avait en rien douté de lui et avait écouté celui-ci, lui disant de ne pas retirer le bandeau. Quand le Roi changea subitement de ton, Inei se mit à avoir peur, à douter un peu et elle comprit ensuite quand le faux Roi lui dit qu'elle était dans une prison dorée, protégée et que le Roi devint une femme, riant d'un rire de démon. Inei était alors apeurée, elle s'était fait avoir et ne chercherait pas à s'enfuir, du moins pour l'instant ! Elle tenait à la vie et au vrai Roi ! Elle se mit à espérer que quelqu'un viendrait à son secours ! Elle ne sut comment elle pourrait cela, mais espérait que ce serait le cas, car comme lui avait dit Lalia avant de partir, sa prison était dôrée... Elle comportait une seule pièce avec une petite table en bois, un coin salle de bains, un petit frigidaire, un coin lit...Inei ne trouva pour l'instant aucune autre chose à faire que de se coucher et de dormir...D'essayer de dormir. Peut-être que si elle y arrivait, en se réveillant, elle verrait que tout cela n'était qu'un rêve et elle serait alors de nouveau dans les bras du Roi. Qui sait ?

Après avoir quitté Inei dans sa prison dorée, Lalia était allée dormir plus loin. Elle ne voulait pas tout de suite rentrer au Manoir du Maître des Ténèbres par peur de le déranger. Mais elle ne tarderait pas à le faire.

Le lendemain, à l'aube, un gobelin se présenta devant la cabane où était enfermée Inei. Le serpent le laissa passer sans rien lui faire, il obéissait à Lalia. Le gobelin entra et dit à Inei qui dormait encore :

- Voici votre repas du jour ! dit le Gobelin d'un ton dépourvu de toute gentilesse.

Et il repartit aussitôt après avoir déposé une cruche d'eau, une assiette avec un genre de purée de pommes de terre sur l'unique tabouret de la pièce.

(hj : je compte faire communiquer Inei avec un animal... L'animal irait alerter le Roi ou la princesse au Château et il tomberait sur Lix, Elenwë et l'ange... donc si tu peux, attends avant de faire ressentir à Lix ce qui se passe pour Inei Wink

)

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Inei avait passé une très mauvaise nuit. La paillasse qui lui servait de lit n'était pas du tout confortable. Et au moment où elle venait de s'endormir, essayant d'oublier ses peurs dans le sommeil, elle fut réveillée par une voix nasillarde, une voix qui paraissait sortie d'outre-tombe, une voix horrible qui disait que son repas du jour était servi. Inei ouvrit alors un oeil et aperçut une créature horrible déposer une assiette sur un tabouret, près de la porte de la Cabane. Inei pensa que c'était le Gobelin dont avait parlé Lalia. Celui-ci ressortit aussiôt. La jeune Elfe eut une pensée pour le Roi qui n'allait pas tarder à découvrir sa disparition, si ce n'était pas déjà fait. Elle se leva, regarda ce que lui avait amené le Gobelin : une carafe d'eau, et une assiette remplie de quelque chose qui ressemblait à une purée de pommes de terre. Inei constata vite qu'elle n'avait même pas de couverts ni de verre. Mais elle avait faim et soif... Elle savait cependant qu'elle devait économiser ce qu'elle avait car c'était pour la journée. Elle alla rapidement se nettoyer les mains dans le coin salle de bains où un filet d'eau coula d'un minuscule robinet. Ensuite, elle alla s'asseoir sur le tabouretaprès avoir pris l'assiette qui y était posé dessus puis avec un peu de répugnance, prit le genre de purée qui lui servait de repas dans ses doigts. Elle en mangea trois bouchées, se leva, déposa son assiette sur le tabouret, c'était toujours plus sain que de la poser directement sur le sol. La jeune Elfe alla ensuite se repasser les mains sous l'eau, elles étaient poisseuses. Il n'y avait pas de savon, elle les nettoya donc du mieux qu'elle put et elle but ensuite quelques gorgées directement dans la cruche. Elle put alors voir que dans la cruche, un quart de son contenu avait déjà été consommé. Inei ne sut alors pas quoi faire. Elle savait qu'elle ne pouvait pas sortir de la cabane, non seulement parce que la porte avait été condamnée... Mais aussi parce qu'elle ne tenait pas particulièrement à se faire tuer par le serpent.

*"Le Serpent, se dit-elle tout d'un coup ? Et si j'essayais de communiquer avec lui, de le corrompre ? Je sais que la langue des serpents est particulière par rapport à celle des autres anmaux mais je peux toujours essayer"*

Inei se pencha alors à la minuscule fenêtre à barreaux qui était dans la pièce et elle tenta d'appeler le serpent qu'elle distinguait à environ un mètre de la cabane mais ce fut en vain. Cela ne marcha pas, ce qui découragea un peu Inei qui avait envie de retrouver sa liberté. C'est alors qu'lle vit une grenouille ou un crapaud en train de coasser dans une petite mare d'eau, presque asséchée. Inei se dit qu'elle allait tenter de parler avec cet animal, ce qui devrait normalement marcher.

- Crapaud, tu m'entends ?

Le crapaud tourna la tête, comme s'il avait compris ce qu'avait dit Inei. Il croassa et fit un bond sur place.

- Tu veux bien me tenir un peu compagnie ici ? Je suis prisonnière, je me sens seule.

Le crapaud hôcha la tête de haut en bas comme pour approuver. Et il s'avança un peu vers la fenêtre, ce qui arracha un léger sourire à Inei qui allait enfin avoir un peu de compagnie, si minime soit-elle.

Le Gobelin repassa plus tard dans la soirée récupérer l'assiette. Ineï l'avait vidée aux trois quarts, la jeune Elfe avait peut-être encore faim mais cela lui était bien égal. Il récupéra quand même l'assiette et ne reviendrait le lendemain qu'avec un autre menu du même style. Il laissa quand même la cruche d'eau plus qu'à moitié vide. Il repartit quasiment aussitôt, ne soupçonnant rien du dialogue qui avait eu lieu dans la journée entre la jeune Elfe et un crapaud.

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Ineï était en train de se reposer depuis un petit moment quand elle entendit le Gobelin reprendre rapidement son assiette dans laquelle il restait encore un peu de nourriture puis repartir. Elle avait eu vaguement envie de lui dire qu'elle avait encore faim mais préféra s'en abstenir car elle ne voulait pas être battue ou regardée méchamment ou autre chose de ce genre. Et puis, elle préférait penser à ce qu'elle avait vécu dans la journée : son dialogue avec le crapaud. Tous deux avaient en effet bien communiqué. Le crapaud lui avait parlé du monde obscur de l'Île des Ténèbres, prévenant ainsi la jeune fille de l'endroit où elle était désormais, du monde dans lequel elle était tombée. Et Inei avait commencé à lui parler de ceux qu'elle aimait, qu'elle avait dû laisser sur l'Île voisine. Elle avait d'ailleurs eu parfois les larmes aux yeux durant la conversation. Inei avait même parlé d'Elenwë avec qui elle ne s'entendait pas très bien pour l'instant, mais qu'elle préfèrerait encore voir en ce moment à la place du Gobelin qui lui apportait la nourriture ou encore à la place de cette Lalia qui avait osé se faire passer pour le Roi. Le dialogue entre l'animal et l'Elfe avait duré pas mal de temps puis le crapaud était parti, promettant de revenir le lendemain. Inei s'était donc reposée un peu, le Gobelin était venu puis reparti aussi rapidement. Inei finit par s'endormir au bout d'un moment, se réveillant en sursauts à certains moments. Elle avait peur ! Peur qu'un ennemi surgisse dans la nuit et ne cherche à l'étrangler ou à lui faire du mal ! Mais le lendemain arriva enfin, Inei se réveilla avec un mal de dos d'avoir mal dormi. Le Gobelin revint apporter une purée de couleur orange. La jeune Elfe supposa que ce devait être de la carotte mais elle se tut, ne préférant poser aucune question. Le Gobelin repartit tout de suite, sans un mot. Inei avait faim et se mit à manger le contenu de sa nouvelle assiette qu'elle vida entièrement. Pas parce que c'était bon, mais parce qu'elle avait grand-faim depuis hier après-midi ! Plusieurs heures passèrent ainsi, le crapaud revint la voir, ils reprirent leur dialogue. Inei sentait qu'elle pouvait lui faire confiance, elle se confia donc un peu plus à lui et à commencer à lui dire qu'elle se sentait bien seule, qu'elle aurait bien besoin d'aide de sa part. Le crapaud promit de faire ce qu'il pouvait. Inei se mit alors à parler du fait qu'elle aimerait bien que le crapaud se débrouille pour aller chercher de l'aide, afin qu'on la délivre de cette prison où elle se sentait dépérir de plus en plus, où elle avait déjà marre d'être enfermée.

Le lendemain, le Gobelin revint, récupérant l'ancienne assiette à moitié vide seulement... Il en posa une nouvelle remplie cette fois d'une bouillie de quelque chose d'indistinct, de couleur verte : des épinards peut-être ? Même le Gobelin ne le savait pas, car ce n'était pas lui qui préparait la cuisine de la prisonnière et lui-même mangeait des choses meilleures que cela. Il n'aurait pas mangé ce genre de choses infectes ! Mais c'était par contre une nourriture digne d'une prisonnière telle qu'Inei, qui était d'ailleurs en train de dépérir petit à petit. Le Gobelin posa donc une cruche d'eau pleine et l'assiette contenant un mets verdâtre puis récupéra l'autre et partit sans avoir dit un mot à Inei couchée sur son lit.

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