Sentier de la Forêt

Humaine, Fée Nombre de messages : 100 Date d'inscription : 14/07/2006

Petite Marie, Enya et Mardil venaient de pénétrer dans la forêt et continuaient de marcher sur le sentier. Maintenant, ils voyaient moins le ciel étoilé mais ils pouvaient cependant toujours l'apercevoir à travers les arbres.

- Oui, j'aime beaucoup le ciel étoilé. Et les étoiles me permettent de me repérer la nuit. Ma mère m'a appris à le faire dès mon enfance afin que je ne me perde pas la nuit, surtout quand je n'ai pas Khan avec moi, ce qui est rare.

Le tigre était d'ailleurs maintenant aux côtés de sa Maîtresse qui parfois le caressait sur la tête et il ronronnait de plaisir.

- Nous n'allons pas tarder à arriver, nous allons devoir légèrement dériver sur la gauche. La maison de ma mère et moi se situe un peu en dehors du sentier principal.

Enya se mit à tourner légèrement à gauche mais elle ne vit pas le sentier de nuit, malgré l'habitude qu'elle avait de l'emprunter. Ce fut Khan qui le découvrit.

- Ha merci mon beau Khan. Allez, continuons, nous sommes tout proches maintenant.

(Hj : suite dans la maison d'Enya et de sa mère)

Humaine, Fée Nombre de messages : 100 Date d'inscription : 14/07/2006

Khan était sorti de la maison d'Enya, comme s'il était à l'affût, c'est à dire en avançant à petits pas, doucement, afin de repérer si la proie n'était pas dans les parages. Il ne sentit rien, ne vit rien. Il se mit donc à courir à grandes foulées, le plus vite qu'il put, à la recherche d'indices sur Mardil et la colombe. Il arriva bientôt à sa maison et gratta à la porte de la maison.

Marie, Mardil et ainsi que Khan marchèrent sur le sentier. La colombe était perchée sur l'épaule du jeune elfe en étant ravie de l'accompagnée à cette expédition qui n'avait rien d'une promenade de santé. Elle roucoula puis s'envola pour observer alentour puis ensuite revint se poser sur l'épaule de Mardil pour lui apporter quelques informations. Pour l'instant, le warg avait disparu des yeux de Marie.

Mardil était content que Petite Marie soit là, même s'il n'avait pas voulu qu'elle vienne. Elle allait pouvoir en effet l'aider en voletant dans les environs, et puis il aimait être en sa compagnie, même s'il ne l'avait pas encore dit à la jeune fille. Mais il était vrai que l'expédition n'allait cependant être facile et Mardil était inquiet. Petite Marie venait de lui dire que le Warg avait maintenant disparu de son champ de vision.

- Mmmmmmm je vois ! Il doit être arrivé au village de Roche Blanche, et doit certainement commencer à tuer des villageois. Il faut que nous accélérions un peu. Petite Marie, restez bien sur mon épaule. Si vous voulez voleter un peu, ne vous éloignez pas trop, reztez dans mon champ de vision.

Ce qui laissait cependant à Petite Marie un peu de marge, car Mardil, comme tous les Elfes avaient uen très bonne vue.

- Quant à toi Khan, pars en éclaireur sur quelques mètres et sois prudent.

Le tigre partit donc. Mardil continua de marcher sur le sentier de la forêt, ayant un peu accéléré le pas. Ils s'approchaient petit à petit de Roche Blanche.

Marie obéit aux instructions de Mardil et puis, elle ne désirait pas trop non plus d'être éloignée de lui. Elle roucoula puis resta immobile sur ses épaules tandis que Khan partait en éclaireur devant eux.

Bientôt, il serait à Roche-Blanche. Pourvu qu'ils n'arrivaient pas trop là-bas. Le warg serait capable de massacrer avec un plaisir morbide.

Mardil était content, Petite Marie restait dans les parages mais il était aussi cependant de plus en plus inquiet en approchant de Roche Blanche. Ca y est, ils étaient à 100 mètres du village maintenant ! Et c'est alors que Mardil entendit des cris de toutes sortes : humains, et bêtes. Il se dit alors que Khan devait être arrivé au village et devait déjà se battre contre le Warg. Il se mit à courir, afin de venir en aide au Tigre. Petite Marie voletait à ses côtés. Il arrivèrent enfin au village.

(hj : suite aux roches blanches)

Guidé par les informations d'Esteban, le Marquis de Seàn'lir-Gleïs était en tête de son équipée, suivi de près par le décurion Gerren Keenlyside. Celui-ci atteignait à peine la pleine trentaine mais s'était déjà fait un nom parmi les hommes du Marquis, et cette mission allait sans aucun doute le gratifier d'une proche promotion dans la hiérarchie militaire. Jeune, énergique, athlétique et aux traits intelligents, il s'agissait sans aucun doute d'un bel homme, séduisant et charismatique. Pourtant, concentré sur son but, Meical ne lui accorda pas un regard.
De toute façon, Ailill était le seul à avoir du crédit dans l'oeil du Marquis.

Cherchant leur chemin, ils ne fatiguaient pas trop leurs montures. Celles-ci auraient besoin de leurs forces si quelque chose se passait mal et qu'ils seraient contraints de fuir.
Mais de telles éventualités n'étaient pas du goût de Meical et elles n'effleuraient qu'à regret son esprit.

Alors qu'ils arpentaient au trot les sentiers indiqués par le jeune garçon, ils virent soudain une femme apparaître à leur vue au détour d'un chemin.
Le Marquis tira sur ses rêves et Seiriol, l'étalon qu'il montait, ralentit jusqu'à s'arrêter. Derrière lui, tout le groupe en fit autant.

- Holà, Femme ! Que fais-tu seule en forêt, par les temps qui courent ?

L'interpellée, qui, à en juger par les vêtements qu'elle portait, ne devait être qu'une paysanne, s'inclina jusqu'à terre à la vue de son noble interlocuteur.

- Je m'apprêtais à annoncer, Messire, une bonne nouvelle aux villages alentours, répondit-elle respectueusement.
- Et quelle est donc cette nouvelle ?, s'enquit Meical, en espérant qu'elle ne lui faisait pas perdre un temps précieux.
- La mort de la Bête, Votre Seigneurie !

Un murmure de soulagement parcouru les hommes de la décurie ; seul le Marquis s'assombrit. En vérité, il était déçu de ne pas avoir pu en découdre personnellement avec ce Warg, prouvant une fois de plus le mérite de son rang à ceux qui en doutaient encore.
Avec un soupir et un claquement de langue, il remercia la paysanne, et lui offrit quelques écus que contenait sa bourse suspendue à sa ceinture en paiement des informations données. Mais avant qu'elle ne parte, il lui demanda, les yeux étrécis sous la suspicion :

- Mais dis-moi... qui a bien pu supprimer cette bête ?
- Un Elfe, Monseigneur, répondit la femme, les yeux brillant d'admiration. Mardil le Brave, aidé d'un tigre apprivoisé, à Takamaka !

Meical eut un rictus méprisant et répéta en marmonnant entre ses dents, l'air goguenard :

- Mardil le Brave... Mardil le Brave... Laissez-moi rire...

Puis, talonnant sa monture, il annonça à sa suite :

- A Takamaka, et plus vite que ça !

Mardil était sortie de la petite maison d'Enya et de sa mère après les avoir saluées une dernière fois. Mardil avait à ses côtés Petite Marie sous sa forme humaine. Il faisait nuit mais il voyait quand même très bien grâce à sa puissante vue. Il était content d'avoir à ses côtés Petite Marie. Ils marchaient donc tous deux l'un à côté de l'autre. Mardil évitait de regarder trop souvent Petite Marie car ce n'était pas son genre de faire cela, même quand quelqu'un lui plaisait. Il n'était pas du genre à dévoiler ses sentiments rapidement. Certes, il appréciait Petite Marie mais ne savait pas encore s'il éprouvait plus que de l'amitié pour elle ou pas. Il préférait donc patienter.

- Nous nous rendons directement au Piton Enneigé Petite Marie, c'est cela ? Sans passer par le Château ?

Mardil ne voulait pas spécialement passer au Château avant mais si Petite Marie le souhaitait, il ferait le détour.

Petite Marie avait du mal à distinguer la route dans la forêt et suivait du mieux possilbe Mardil. Elle n'avait aucune envie de passer par le château, le trajet serait beaucoup trop long par ce côté. Déjà qu'il fallait mettre au moins trois jours pour atteindre le point culminant de l'île, le Piton Enneigé. Elle s'apprêtait à lui répondre lorsque soudain son pied heurta une aspérité sur le sol et trébucha dans l'herbe de tout son long. La pauvre espérait qu'elle ne s'était pas foulée la cheville alors qu'il venait de quitter la maison d'Enya.

Mardil était en train de marcher aux côtés de Petite Marie qui allait répondre certainement à sa question quand il la vit trébucher et tomber à terre. Il s'arrêta alors, se rapprocha de la jeune femme qui était assise par terre.

- Ca va Petite Marie ?

Il l'aida délicatement à se relever.

- Vous pouvez marcher ou pas ?

Il était en face d'elle et la soutenait par le bras, afin qu'elle ne tombe pas au cas où elle se serait fait mal, ce qu'il n'espérait pas car cela risquait de retarder leur marche. Mais si c'était le cas, il la soignerait et serait prêt à ralentir la marche pour elle. Il la regardait dans les yeux, gentiment, attendant sa réponse.

"Oh, Mardil ! s'exclama Marie, honteuse d'être tombée. Pardonnez-moi de vous avoir ralenti en tombant mais je ne vois rien dans le noir."

Elle se pencha vers ses pieds et se massa la cheville. Soulagée, elle constata que tout allait bien à part qu'elle était fatiguée et avait envie de se reposer un peu sous sa forme humaine. Cependant, elle ne voulait pas non plus trop retarder cette longue randonnée qui durerait au moins trois jours. Elle regarda Mardil en lui tenant toujours la main puis lui sourit.

Mardil comprenait que Petite Marie était fatiguée mais qu'elle voulait cependant aussi continuer d'avancer. Il lui sourit gentiment, une idée lui venant subitement à l'esprit.

- J'ai une idée mais je ne sais pas quelle va être votre réaction à cela, Petite Marie. Je vous propose de monter sur mon dos.

Avant que la jeune femme ne refuse, il continua.

- Ne vous inquiétez pas, je supporterai votre poids, j'en suis sûr, même sous votre forme humaine. Vous ne devez pas être bien lourde et puis, j'ai porté des charges bien plus lourdes, en aidant mes parents à forger le fer.

Marie se sentit soudain gênée lorsque Mardil voulut lui parter sur son dos bien qu'elle eût préféré qu'il lui apporte dans ses bras., comme une princesse.

"Mardil, je ne peux pas faire cela à l'homme que j'aime. Ce serait insensé. Au bout de quelques minutes, vous serez vite fatigué par mon poids."

Elle s'arrêta un instant puis ajouta :

"Votre façon de m'aider me flatte beaucoup, Mardil. Franchement, je n'ai jamais rencontré une personne qui prennen autant de soin de moi. Mais si je dois monter sur le dos d'une personne que j'aime beaucoup, je ne vais quand même pas trop abuser de sa gentillesse."

Mardil sourit à ce que venait de dire Petite Marie. Il se doutait qu'elle dirait quelque chose de ce genre. Mais après avoir souri, il s'approcha un peu plus de sa jeune amie, lui caressa la joue et avant qu'elle ait pu rajouter autre chose, tout en souriant de nouveau, il la prit dans ses bras et se mit à la porter. Il avait finalement décidé de la porter comme cela et non pas sur son dos. C'était un peu moins pratique mais plus confortable pour elle. Il se remit à marcher, regardant bien devant lui. Petite Marie le gênait un peu pour voir la route mais en regardant un peu plus au loin, tout allait très bien. Il marchait un peu moins vite qu'auparavant, mais tout se passait bien quand même et il faisait quand même du chemin.

- Ca va toujours Petite Marie ? Demanda Mardil au bout d'une heure de marche, après avoir un peu discuté avec elle de choses et d'autres, tout en marchant.

"Je vais bien, Mardil et vous ? Je ne vous gêne pas trop si je pose mes bras autour de votre cou et que je pose la tête sur mon épaule."

Joignant le geste à la parole, elle se sentit si bien dans les bras de son bien-aimé. Avec un désir profond, elle rêve que ce moment ne s'arrête jamais. Mais hélas, chaque chose avait une fin. Bientôt, le soleil se léverait et elle retrouverait la forme d'une colombe blanche. Tout ce qu'elle espérait maintenant, c'est d'entendre le son de la voix de Mardil lui parlait avec tendresse.

"Parlez-moi de vos parents. J'aimerais connaître des choses sur vous et votre famille, si cela ne vous gêne pas."

Mardil n'était pas du tout du genre à parler de lui et encore moins de son passé ou de ses parents. Mais il faisait confiance à Petite Marie et appréciait grandement sa compagnie. Il décida donc de faire une exception avec la jeune femme qui n'allait pas tarder à redevenir une colombe pour une journée. D'ici quelques heures, le jour allait en effet revenir. Mardil sourit à la jeune femme avant de répondre à la question qu'elle avait posé. Il se mit à parler tout en continuant de marcher et de la porter dans ses bras.

- Je suis né il y a de nombreuses années pour quelqu'un de ma race, ce qui correspond à environ 25 ans pour les Humains. Mes parents m'ont élevé loin d'ici, dans la solitude, à l'écart des autres. Ils n'aimaient pas la compagnie des Hommes, ni celles des autres races. Ils avaient cependant quelques amis parmi les Elfes. J'ai appris très jeune à fabriquer des épées en fer forgé, à manier l'épée. Un jour, j'ai décidé de partir à l'aventure seul, laissant mes parents chez eux avec la promesse de repasser les voir de temps en temps, ce que j'ai pu faire quelques fois jusqu'à présent. Récemment, j'ai abouti sur cette Île où je me suis directement présenté au Roi et où j'ai fait la connaissance d'une ravissante demoiselle.

Mardil s'arrêta un peu de parler. Il se mit à espérer que Petite Marie comprendrait qu'en parlant de ravissante demoiselle, il parlait d'elle. Puis il songea tout d'un coup à quelque chose. Il avait lui aussi une question à poser à Petite Marie.

- J'y songe Petite Marie. Excusez-moi de changer de sujet, nous pourrons y revenir par la suite mais une question me vient à l'esprit, vous concernant. Y aurait-il par hasard un moyen quelconque que vous repreniez pour toujours votre forme humaine ou pas ?

Petite Marie écouta l'histoire de Mardil avec beaucoup d'attention. Elle aimait les histoires et les contes depuis qu'elle était toute petite. Et l'histoire de Mardil ainsi que celle de ses parents lui plaisait beaucoup.

"Que direz vos parents si ils vous voyaient une ravissante humaine allaongée dans vos bras ? demanda t-elle d'un ton malicieux. Vous leur direz, père, mère, voici une ravissante demoiselle que j'ai un jour rencontrée sur l'île du Crépuscule et à elle je me suis attaché."

Marie s'arrêta de parler puis déposa un baiser sur les joues du jeune elfe.

"Quant à savoir si il existerait un moyen ingénieux de me guérir de ce sort et garder à jamais une forme humaine, cela, hélas ! je l'ignore. Mon père, lui même, n'a jamais su réussir à trouver cette potion miraculeuse ou quelque chose dans ce genre. Malheureusement, la mort l'a frappé et je suis devenue orpheline."

Mardil espérait ne pas avoir rendu sa jeune amie à nouveau triste en la faisant reparler de son père mort et de sa malédiction. Mais il devait apprendre encore un peu plus sur elle afin de l'aider du mieux qu'il le pouvait. Et il voulait l'aider. Il sentait qu'il était en train de devenir de plus en plus amoureux de la jeune femme mais il n'était pas encore prêt à le lui dire.

- Mes parents ? Répondit-il à la question de Petite Marie. Ils seraient certainement étonnés de me voir autant attaché à une humaine mais seraient aussi très contents pour moi. Ils se douteront que si je me suis attaché à cette personne, c'est parce qu'elle le mérite vraiment.

Mardil sourit, il était aussi un peu ému du baiser sur sa joue que venait de déposer Petite Marie.

- Quant à la potion qui vous permettrait de redevenir humaine à jamais, si vous voulez, j'essaierai moi-même de la trouver... Comme vous le savez, j'ai des pouvoirs de guérison et cela entre plus ou moins dans mes fonctions, même si c'est une guérison un peu particulière dont il s'agit.

Mardil avait envie de poser une question à la jeune femme mais il avait peur de sa réaction. Cependant, il devait le faire, espérant ne pas la rendre trop triste. Mais connaître la réponse à cette question permettrait de la connaître mieux et pourrait peut-être aussi l'aider par la suite.

- Et votre mère Petite Marie ? Vous ne m'avez encore jamais parlé d'elle ! Voulez-vous m'en parler ? Si vous ne le souhaitez pas, excusez-moi d'avoir posé la question.

Mardil continuait de marcher, de porter la jeune femme. Le jour allait arriver, Petite Marie allait reprendre sa forme animale, il ne la trouvait pas lourde mais aurait ensuite à porter une charge encore moins lourde par la suite.

Mardil avait le don de donner diverses émotions à Marie comme le sourire ou la joie.

"Mardil, je te remercierai jamais assez tout ce que tu fais pour moi, déclara t-elle, souriante avant de se rendre compte qu'elle venait de tutoyer celui-ci. Ce qui n'était jamais arrivé auparavant. J'aimerais beaucoup que tu m'aides, que tu fasses revivre en moi l'espoir qui me manquait jadis, après le décès de mon cher papa. Et j'avoue que déjà, tu me redonnes de l'espoir.

Ou comme la tristesse. D'ailleurs, dès qu'il lui posa une question à propoos de sa mère, son visage s'assombrit.

"Je n'ai jamais connu ma mère. Elle est morte lorsque je suis venue au monde. Toutefois, mon père me parlait d'elle chaque nuit avant que j'aille me coucher. Il me racontait que c'était la plus femme du monde, que je lui ressemblais beaucoup, le même sourire, les mêmes yeux, la même couleur des cheveux ; comme si ma propre mère vivait en moi. Elle avait dix-huit ans lorsque je suis née et mon père trente-trois. Avant de le rencontrer, ma mère n'était jamais sortie avec un autre homme que lui, et que mon père, lui aussi, n'était jamais sorti avec une autre femme qu'elle. Ils étaient faits l'un pour l'autre dès le premier regard. Une semaine après leur rencontre, ma mère fut enceinte de moi. "

Marie s'arrête, une larme roulait sur sa joue. L'histoire de ses parents étaient une bien triste histoire.

Mardil trouva l'histoire de Petite Marie concernant la rencontre de ses parents, la mort de sa mère et de son père lui parlant de sa mère très émouvante. A la fin, il vit que quelques larmes coulaient sur les joues de Petite Marie. Tout en soutenant la jeune femme avec une main, il essuya ses larmes avec sa main puis reprit la jeune femme bien en main car la tenir d'une seule main était un peu délicat et difficile à faire longtemps. Il s'aperçut aussi que la jeune femme l'avait tutoyé mais lui n'était pas encore prêt à en faire de même, il allait donc continuer à la vouvoyer.

- Je comprends que cela n'a pas dû être facile pour vous Petite Marie, et je suis là pour vous protéger. Dès que je vous ai vue sous votre forme de colombe, blessée, j'ai su que vous aviez besoin de mon aide... Et je sais désormais que j'ai aussi besoin de vous.

Mardil rougit légèrement en disant cela. Mais il se reprit vite car il n'était pas du genre à montrer ses pensées ou ses sentiments facilement.

- Le jour va bientôt arriver, Petite Marie. Vous allez donc vous transformer en colombe. Voulez-vous que nous continuions ? Moi, je peux continuer, je suis habitué à faire de longues marches. Si vous êtes fatiguée, vous pourrez vous mettre sur mon épaule et y dormir dessus, une fois transformée. C'est comme vous le souhaitez.

Marie sentait que Mardil ne voulait pas le tutoyer pour l'instant, ce qui lui donna un air assez triste. Alors, pour faire comme lui, elle décida donc de continuer à le vouvoyer, car elle se sentait gênée de l'avoir fait.

"Quand le jour viendra, je dormirai. Je suis épuisée car je n'ai pas dormi depuis hier matin."

Le ciel à l'horizon commençait à s'éclaircir, dissipant peu à peu la nuit. Bientôt, elle redeviendrait une colombe blanche et ne pourrait plus parler avec son ami. Avant que le jour ne se lève, elle enlaça le cou de Mardil et l'étreignit dans ses bras. C'était une façon pour elle de lui annoncer qu'elle avait passé une merveilleuse soirée. Puis, ensuite, elle déposa ses lèvres sur celle de son bien-aimé. Elle se demanda si ce dernier n'allait pas le repousser doucement. Et si c'était le cas, elle se confondrait en excuses.

Mardil sentit ce contact sur ses lèvres. Il avait compris que la jeune femme était amoureuse de lui bien avant qu'elle ne fasse cela mais n'avait pas abordé le sujet volontairement. A ce contact, il sourit gentiment à Petite Marie et la remercia d'avoir fait cela. Il savait qu'il aurait pu dire plus, voire prolonger le baiser mais il n'y était pas encore prêt. Il espérait que Petite Marie n'allait pas se lasser de lui montrer ses sentiments au bout d'un certain temps car lui, il savait qu'il n'allait pas tarder à céder à tout cela. Mardil leva ensuite la tête, le jour se levait.

- Nous allons nous arrêter quelques minutes Petite Marie, le temps que vous vous transformiez. Nous nous reposerons ensuite un peu et nous repartirons au cours de la journée je pense. Je vous porterai alors sur mon épaule, d'accord ? demanda-t-il gentiment.

Le premier rayon de soleil illumina la forêt d'une lueur orangée transformant ainsi Petite Marie en une jolie petite colombe blanche. Mais juste avant sa transformation, elle eut juste le temps de dire :

"Je suis d'accord pour qu'on s'arrête, Mardil. Et je dormirai un peu sur votre épaule pendant que vous continuerez à marcher."

Elle s'envola, battant frénétiquement ses ailes puis alla se poser sur les épaules de l'elfe qu'elle aimait. Puis, elle roucoula de plaisir car elle se sentait bien à ses côtés. Rien, ni même ce mauvais sort ne l'empêchera d'aimer Mardil. En ces moments, l'amour était plus fort que tout et que personne sur cette terre ne pourrait les séparer.

Mardil, afin de lui aussi pouvoir se reposer, prit délicatement la jolie colombe dans ses mains, se coucha et la posa sur son torse, en faisant attention de ne pas la réveiller car elle s'était déjà endormie. Il sourit en la voyant si belle, même sous cette forme animale. Il ne put résister à la tentation de déposer un baiser sur l'une des joues de la belle colombe endormie. Il ne savait pas si Petite Marie ressentait cela, même sous cette forme. Ensuite, il se coucha doucement puis se mit lui aussi à dormir un peu avant de repartir.

La petite colombe blanche dormait l'esprit tranquillement lorsqu'elle sentit le contact des lèvres de Mardil sur ses joues. Ce baiser la fit frissonner et l'apaisa profondément. Puis, elle rêva de lui, qu'elle était lovés dans ses bras. A l'oreilla, il lui murmurait des mots si doux, des mots d'amour, des mots pleins de tendresses. Il lui disait qu'il était amoureux d'elle, qu'il n'avait jamais rencontré une femme qui soit plus belle qu'elle. Même celles de sa race n'arrivaient pas à la hauteur de cette sublime femme. Il lui embrassa de nouveau, jusqu'à s'énivrer de son parfum. Petite Marie ferma les yeux et se laissa caresser les cheveux puis le serra si fort dans ses bras. Ce rêve était si merveilleux que lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle vit que Mardil l'avait posée sur son torse. Elle le regarda pendant un long moment et se recoucha. Elle se sentait si bien contre la chaleur de son corps.