En montant vers le Piton

Il faisait toujours jour. Petite Marie voletait de temps en temps au-dessus de Mardil ou pas loin. Les heures s'écoulaient. Parfois, Petite Marie revenait se poser sur son épaule. Mardil marchait, infatigable. Il avait maintenant commencé la longue ascension qui menait au Piton Enneigé. Il le voyait au loin ce Piton. Il avait l'impressions que celui-ci s'éloignait au fur et à mesure qu'il avançait. Mardil s'arrêta quelques minutes, rappela Petite Marie qui était en train de voleter un peu plus loin.

- J'ai un peu soif Petite Marie et vous ?

Il sortit sa gourde de son sac et mit un peu d'eau dans une petite assiette en plastique pour que Petite Marie puisse aussi boire si elle le désirait.

(Hj : Quel amour, ce Mardil ! Embarassed

lol)

Marie avait bel et bien soif. Elle s'approcha de l'assiette en plastique et but tout son soûl, l'eau fraîche. Puis, lorsqu'elle termina de boire, elle vint se poser à nouveau sur l'épauche gauche de Mardil. Elle commençait aussi à avoir froid, maintenant. Plus elle et Mardil grimpaient, plus l'air se rafraîchissait. Elle se demanda comment allait être la nuit, si en plein soleil, il faisait froid. Et puis bientôt, le brouillard habituel des hautes montagnes les envelopperait et Marie n'avait pas l'habitude de voler dans ses conditions. Alors, elle resta perchée sur l'éapule de Mardil, attendant que le jour revienne vite.

Mardil repartit, le froid commençait à pénétrer en restant immobile. Il fallait donc qu'il marche pour se réchauffer mais avant cela, il rangea tout ce qu'il avait sorti et sortit de son sac un poncho afin de le protéger du froid. Il s'en envelloppa les épaules et couvrit en même temps délicatement Petite Marie dont dépassait seulement la tête maintenant. Mardil monta ainsi durant plusieurs heures. Le jour recommençait de baisser. Il faisait encore plus froid avec la nuit qui arrivait. Mardil avait envisagé de s'arrêter pour la nuit, mais y avait renoncé à cause du froid, mais cela ne dépendait pas que de lui, mais aussi de Petite Marie qui allait bientôt reprendre sa forme humaine et qui déciderai donc de continuer ou de s'arrêter.

(hj : je te laisse te transformer dans ton prochain RP si tu le souhaites.... Je fais déjà un nouveau jour pour aller un peu plus vite lol)

Et la nuit tomba de nouveau ; les étoiles dans le ciel brillèrent et Petite Marie retrouva sa forme humaine. Elle frissonna soudain, les bras autour de son coup. Le froid lui brûlait les jambes, les bras et tout le reste du corps. Elle aurait préféré s'asseoir, allumé un bon feu pour se réchauffer et se tenir au chaud dans les bras de Mardil.

"Arrêtons-nous un peu. Avec ce froid, et ces vêtements légers, je ne tiendrais pas plus d'un kilomètre."

Mardil vit que Petite Marie frissonnait de froid.

- Vous avez raison, il fait en effet très froid et plus on va monter, plus il va faire froid. Mais savez-vous que si si nous arrêtons, c'est le meilleur moyen d'engourdir nos membres et d'avoir encore plus froid.

Mardil ouvrit alors son sac, sortit quelques fruits qu'il avait ramassées auparavant et aussi quelques abricots secs qu'il avait quasiment tout le temps sur lui.

- J'ai des fruits que j'ai ramassés tout à l'heure et des abricots secs à vous proposer Petite Marie. Servez-vous. Et après , nous repartirons. Je pourrai encore vous porter s'il le faut.

Puis il prit encore quelque chose dans son sac : un pull en laine angora qu'il tendit à Petite Marie, espérant qu'elle aurait moins froid avec cela.

Marie se couvirt le corps frissonant du pull que Mardil lui avait tendu en lui remerciant de son gracieux sourire. Puis elle s'approcha de lui, elle aurait aimé qu'il la réchauffe un peu dans ses bras. Alors, elle posa sa tête sur son épaule, espérant qu'il comprendrait ce qu'elle désirait vraiment.

"Je goûterai bien à tous ces fruits que vous avez cueillis, splendide jeune elfe,"dit-elle d'une voix profondément douce.

Puis, elle planta son regard dans les yeux de Mardil, un regard qui en disait long. Jamais elle ne se lasserait de séduire cet elfe si généreux.

Mardil se doutait de ce qu'attendait la jeune femme. Elle voulait qu'il la prenne dans ses bras, afin qu'elle ait encore moins froid. Une petite voix à l'intèrieur de lui disait de céder à cette pulsion, de faire ce qu'attendait la jeune femme mais une autre voix lui disait de ne pas le faire, de ne pas céder, car il n'était pas encore prêt pour cela mais il se surprit à le faire, à serrer la jeune femme dans ses bras avant qu'il n'en ait conscience. Mardil en ayant pris conscience au bout de quelques secondes, laissa ses bras autout de la jeune femme mais se mit à espérer qu'elle ne croie pas que tout était gagné, même si Mardil sentait que c'était le cas. Mais il ne se sentait pas encore assez prêt pour aller plus loin.

- Vous avez moins froid Petite Marie ? se surprit-il en train de demander d'une voix douce. Nous allons rester encore quelques minutes ici, puis nous repartirons car nous allons nous engourdir, sinon. Je vous porterai s'il le faut !

Petite Marie appuya sa tête contre le torse de Mardil et se détendit, comme si l'étreinte de ce dernier la protégeait du froid, de la tristesse et de la peur également. En fait, là où elle se trouvait, elle se sentait parfaitement bien. Lorsque Mardil lui adressa la parole d'une voix douce, une sorte de désir l'envahit, attisant peu à peu le sang dans ses veines. Elle tourna la tête vers lui, planta son regard dans le sien puis lui sourit tandis qu'une larme roulait sur sa joue :

"Je n'ai plus froid. Grâce à votre façon dont vous me serrez dans vos bras. Je me sens réchauffée contre vous, Mardil."

Mardil essuya la joue de la jeune femme d'un geste tendre.

- Bien, je suis content que vous n'ayez plus froid, jeune Demoiselle. Même s'il ne fait pas chaud ajouta-t-il en souriant. Si vous le voulez bien, nous allons cependant repartir. Gardez sur vous le pull que je vous ai prêtés. Il vous tiendra chaud aussi, même si je vais vous porter dans mes bras.

Petite Marie approuva, Mardil rangea tout dans le sac, sauf le pull que Petite Marie avait sur elle. Puis il se leva, prit la jeune femme dans ses bras et recommença à marcher tranquillement, d'un pas de montagnard. Des petits pas d'un rythme réglulier afin déviter la fatigue intense. Car maintenant, ça commençait à monter pas mal.

Petite Marie s'accrocha au cou de Mardil pendant que ce dernier grimpait le flanc de la montagne d'une démarche assurée, sous le ciel nocturne. Tout était si reposant, tout était si calme cette nuit-là. Et le corps si tendre de Mardil la réchauffait bien plus que le pullover qu'elle avait sur elle, comme son corps avait été une source de chaleur apaisante.

Petite Marie posa la tête sur l'épuale de l'Elfe afin d'écouter le son de sa respiration. Le sommeil l'envahit. Avant qu'elle ne se rende compte, elle s'était endormie calmement. Elle avait l'air d'un ange lumineux sous ce magnifique ciel étoilé. Elle aurait juré que Mardil la trouvait extrêmement séduisante.

Mardil continuait de grimper tranquillement, d'un bon pas de randonneur, Petite Marie dans les bras. Parfois, il jetait un coup d'oeil vers elle et la regardait quelques secondes. Il put ainsi voir qu'elle s'était endormie, et qu'elle respirait tranquillement, semblant à l'aise. Il la trouvait belle ainsi, à dormir comme cela dans ses bras. Mardil lui, continuait donc de marcher, infatigable, habitué à de longues marches. Il commençait à voir le sommet. Il n'était encore jamais monté jusqu'en haut de cette montagne, mais il avait entendu dire, entre autres par Petite Marie qu'il fallait trois jours pour monter en haut. Cela faisait maintenant presque 2 jours et deux nuits qu'ils étaient partis. Mardil était dans les temps apparemment, peut-être un peu plus rapide que le temps annoncé ? Il verrait cela une fois en haut, de toute façon.

Alors qu'elle dormait paisiblement la tête posée sur l'épaule de Mardil, elle rêva de son père qui lui chantait la chanson de Petite Marie avant qu'elle aille se coucher. Le visage souriant, les yeux brillants de tendresse et d'attention envers sa fille, il lui souriait, la cajolez, la prenait dans ses bras et l'étreignait. Elle frissonna, dans son sommeil, heureuse de revoir son père, vivant et en bonne santé. C'était étrange parfois qu'un rêve puisse créer le bonheur d'une personne, surtout quand il s'agit de revoir une personne qui nous manquait. Et c'était le cas de Marie. Mais, parfois, il arrive qu'un rêve tourne au cauchemar, et là, c'est parfois pire que que la réalité. Et ce qui arriva à Marie. Après le visage souriant de son père, une ombre passa sur son visage. Une ombre aussi menaçante que la mort, une ombre qui vous donnez la chair de poule. Son père était mort alors qu'il la serrait dans ses bras, comme si en une seconde, tout avait basculait dans le néant. Marie se réveilla en sursant, cria comme une folle dans la nuit, larmes aux yeux. Ce rêve l'avait secouée violemment.

Mardil était en train de marcher, toujours en portant Petite Marie quand il entendit celle-ci crier. Il passa alors sa main sur son front...afin de chercher à l'apaiser, se demandant s'il devait chercher à savoir ce qui s'était passé. Puis se disant que cela rassurerait peut-être la jeune femme d'en parler, il prit la parole, tout en continuant de marcher, la jeune femme dans ses bras.

- Que se passe-t-il Petite Marie ? Pourquoi avez-vous crié ainsi ? Dites-le moi, si vous le voulez bien, je pense que cela pourrait vous rassurer.

Il sourit tendrement à la jeune femme, et aussi sincèrement, espérant ainsi l'apaiser et attirer ses confidences.

Petite Marie eut du mal à retrouver la parole, malgré la gentillesse et le sourire apaisant de Mardil. Voir son père la serrer dans ses bras pendant qu'il lui chanter sa fameuse chanson puis le voir mourir juste après, c'était quelque chose de terrifiant, d'horrible, même en rêve, si on peut parler de cela d'un rêve. Néanmoins, elle lui raconta tout ce qu'elle avait vu, d'une voix ponctuée de sanglots. Elle espèrait que ce dernier n'allait pas se moquer d'elle.

"Ô mon Mardil ! J'en tremble encore après avoir fait ce cauchemar. Vous devez me prendre pour une folle."

Marie préférait dormir dans les bras de Mardil plutôt que faire une excursion stupide au milieu de la nuit, bien que ce fût elle qui en avait eu l'idée.

Mardil ne se moqua pas du tout de Petite Marie et ne la prit pas pour une folle. Il comprenait tout à fait qu'elle ait pu faire ce rêve et qu'il se soit terminé en cauchemar. Il se vit alors approcher ses lèvres de celles de la jeune femme mais au dernier moment, il fit dévier son bisou vers sa joue droite. Il n'était pas encore tout à fait prêt à franchir le pas. Pourtant, il savait désormais qu'il ne pouvait aller contre ses sentiments, contre le désir de serrer Petite Marie contre lui. Une fois ce bisou fait, Mardil releva la tête et continua de marcher comme si rien ne s'était passé. Faire cela l'avait troublé.

- Nous arrivons dans une heure environ Petite Marie ! Nous approchons désormais grandement du sommet ! Nous aurons fait l'ascenscion assez rapidement finalement !

Petite Marie avait senti que Mardil allait poser ses lèvres sur les siennes et fut un peu déçue lorsque celui-ci déposa un baiser sur sa joue. Elle se demanda soudain si le jeune elfe se retenait pour déclarer sa flamme ou alors, il était peut-être trop timide pour l'aimer vraiment, ou bien c'était sa beauté qui l'intimidait. Elle le regarda puis tourna la tête à l'est, où le ciel commençait à s'éclaircir.

"Oui, nous arrivons bientôt. Si on a de la chance on pourra admirer le levé du soleil de là-haut. Saviez-vous, Mardil, que lorsque le ciel est bien dégagé, on peut voir les côtes de l'île des Ténèbres."

- J'ai vaguement entendu cela en effet, mais je n'ai encore jamais eu l'occasion de voir ces côtes sombres et néfastes, ni d'aller sur l'Île des Ténèbres !

Mardil avait retrouvé son ton normal de voix et portait toujours la jeune femme qui allait bientôt se transformer de nouveau en colombe pour la journée. Maintenant, quelques pas seulement le séparaient du sommet. Il fut enfin au bout de ses peines, il faisait froid. Il s'arrêta de marcher, s'enveloppa de ce qu'il avait prêté à Petite Marie durant la montée. Elle s'assit à côté de lui, et il l'enveloppa aussi de la grosse laine chaude. Il faisait meilleur là-dessous, mais pour que la jeune femme n'ait pas froid et lui non plus, il se surprit en train de la serrer dans ses bras. Au début, le geste vint tout seul sans qu'il en ait conscience, puis une fois qu'il vit ce qu'il venait de faire, il laissa ses bras autour de la jeune femme, pour lui tenir chaud, mais parce qu'il trouvait aussi cela agréable.

- C'est agréable d'être enfin assis là au somment de ce Piton !

Il ne rajouta pas "avec vous" malgré l'envie qu'il en avait !

- Mais nous n'allons cependant pas pouvoir rester longtemps assis, pour ne pas attraper froid ! Et puis, nous sommes là pour un but bien précis !

Née pour aimer
Et être chérie
Née pour exister
Et être jolie
Née pour séduire
Et être épanouie
Née pour rire et sourire
Et être une grande amie
Je vous salue Marie,
Pleine de grâce et de bonté.

Marie se détendit dans les bras de son bien-aimé. Elle était épuisée même si elle n'avait pas beaucoup marché sur le sentier qui menait au Piton Enneigée. Elle avait envie de s'allonger sur un lit confortable, de s'endormir pendant de longues heures. Toutefois, la réalité l'en avait interdit pour l'instant. Bientôt, le soleil jaune viendrait illuminer la surface froide de la terre tandis que Marie retrouverait sa forme de colombe blanche. C'était si dur d'attendre la nuit pour pouvoir être à nouveau serrée dans les bras du seul elfe qu'elle aimait.

Elle tourna la tête. A quand déposerait-il enfin un baiser sur ses lèvres ?

"Je me sens si bien dans tes bras. Plus rien ne compte pour moi que d'être étreinte, même le froid. Rien ne peut séparer mon corps de toi, Mardil. J'aimerais tant...."

Puis ce fut la transformation, les premiers rayons du soleil venait de surgir du flanc de la montagne. Elle était redevenue une colombe blanche.

Mardil avait attentivement écouté Petite Marie qui le faisait de plus en plus craqué, qui avait si bien réussi à le séduire, à casser son coeur de pierre. Mais la jeune femme fut interrompue dans sa phrase par sa transformation en colombe car le jour était de nouveau revenu. Mardil prit la colombe dans ses mains, déposa un tendre baiser sur ses joues, la couvrit d'un tissu et la mit sur son épaule pour qu'elle n'ait pas froid. Puis il se leva, regarda le paysage autour de lui. C'est alors qu'il vit le Rocher avec au centre, planté dedans, deux poignées et visiblement une lame d'épée. Mardil s'approcha donc de tout cela, étonné. Il n'était qu'à quelques mètres, il les fit en marchant,se demandant tout ce que cela pouvait être.

*"Ha mais oui ! J'y suis, se dit-il ! Ce doit être l'épée de la légende dont m'a parlé Petite Marie !"*

Il fut enfin auprès de l'épée et gravé sur le rocher, il y avait écrit ceci : "Ici a été mise l'Epée qu'utilisa le Roi Richard lors de grands combats. Cette épée, Epée Etoilée a été forgée par les Elfes et ensorcelée par les Magiciens. La légende dit que celui qui arrivera à la retirer de ce roc sera pur comme la neige. Seul une personne y arrivera et pourra combattre avec cette Epée Magique."

Mardil lut attentivement tout cela, Petite Marie toujours sur son épaule. Il admira l'épée, y vit dessus une Etoile d'Argent d'où son nom. Il posa Petite Marie à terre sur le tissu qui la recouvrait afin d'essayer de retirer cette épée de son socle. Il s'y prit de toutes ses forces mais n'y réussit pas. Il fut même jeté à terre comme par magie. Heureusement, il put se relever sans mal. Il reprit Petite Marie sur son épaule et entreprit la descente afin de rentrer au Château, de retrouver le Roi et de lui parler de tout cela. Mais avant tout, en parler à Petite Marie à qui il devait désormais beaucoup. Car sans elle, il n'aurait pas pu découvrir cela, et plein d'autres choses.

Petite Marie avait vu Mardil essayer d'arracher du socle de pierre l'Epée Etoilée mais, à son grand étonnement, il n'y était pas parvenu, l projetant même par une sorte de magie qui protégeait l'arme à quelques mètres plus loin. Et là, elle eut peur pour lui, son coeur aurait crié si son bien-aimé avait été blessé. Mais ce ne fut pas le cas. Mardil se remit debout, la prit et la déposa sur son épaule pour amorcer la descente vers le château.

Maintenant, tout ce qu'elle espérait, c'était de profiter de se petit moment de repos lors qu'ils seraient rentrés. Car elle était si épuisée depuis son asencion vers le Piton Enneigé.

Mardil et Petite Marie avaient donc entamé la descente qui fut beaucoup plus rapide que la montée. Il mirent en effet une demi-journée de moins environ, soit une nuit de moins. Petite Marie s'était transformé une seule fois en colombe, Mardil l'avait alors pris sur son épaule et quand elle était sous sa forme humaine, le jeune Elfe la portait un peu ou la faisait marcher à ses côtés car il la sentait vraiment très fatiguée. Lui aussi l'était mais beaucoup moins qu'elle ! Ils arrivèrent bientôt en bas, quand la nuit tombait de nouveau. Ils se dirigèrent tous deux vers la forêt de Chicots...

(hj : je te laisse poster dans la Forêt, sur le sentier, dire éventuellement quelque chose à Mardil et te transformer.... J'ai un peu accéléré la descente pour aller plus vite car ça ne servait à rien d'éterniser celle-ci Wink

)

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